Le grand Halle est certainement la pièce qui a le moins changé depuis la construction du manoir, toujours le même carrelage brillant, toujours les mêmes verreries aux plafonds, toujours et certainement à jamais ses statues inquiétantes qui vous jugent de leur socle. Toujours plein d’activités, on y voit passer du monde à n’importe qu’elle heure de la journée, et le portier ne cesse d’ouvrir puis refermer la porte, comme le réceptionniste donne à tout va quand la sonnette se met à sonner pour rendre ou donner des clés. Assurément ce n’est pas le lieu le plus calme de l’Hôtel, mais certainement l’un des plus beaux.

Multiples tables de tailles diverses toutes recouvertes de ces nappes blanches tirées à quatre épingles, admirablement repassées et qui n’attendent plus qu’une chose : qu’on vienne les salir. Et de l’autre côté, bien loin du buffet et des cartes de plats ou de vins recouvertes de vieux cuirs, se trouvent un tout autre univers. Le bar. Très coloré, et très fournis en divers alcools, c’est un lieu bien plus confortable et surement plus festif que le restaurant un poil trop guindé. On peut d’ailleurs noter la différence rien qu’au fond sonore entrainant pour l’un, assez lent pour l’autre.

Vous ne le savais peut être pas mais l’hôtel avant d’être un hôtel, du temps où il servait encore de demeure mais uniquement de demeure à la famille Andrews, il ne se passait pas une seule saison sans que ne se déroule un bal. Le genre de bal immense où des centaines de personnes étaient invitées et s’amusaient durant la nuit entière en mangeant et buvant jusqu’à ne plus en pouvoir. Aujourd’hui, bien que le manoir Andrews soit devenu un hôtel, les bals et autres réceptions existent encore, et ils sont d’avantages ouverts au publique qu’auparavant.

Mais que serait un hôtel sans sa petite boutique des horreurs ?! Oups… Je ne devrais pas dire cela, mais il est pourtant vrai que l’on vend toujours dans ces boutiques des horreurs qui sont à l’évidence très bons marché quand il s’agit de les fabriquer, mais que les hôtels se font un plaisir de vous offrir après l’acquisition à un prix exorbitant. Un petit conseil n’achetez rien, vous trouverez assurément mieux dans les magasins qui se trouvent dans les rues de New-York, si ce n’est dans les grandes surfaces de la ville !

C’est la nouveauté de l’hôtel, il a été construit après les travaux qui ont visé à réunir les immeubles voisins rachetés par l’hôtel. C’est un petit îlot central, un puits de lumière, une verrière fleurie et même arborescente où trônent entre les fauteuils de bois et autres fontaines une immense volière. Volière qui abritent diverses espèces d’oiseaux exotiques qui chantent toute la journée et parfois durant une partie de la nuit. On dit que ces oiseaux ont été choisis en l’honneur d’un membre de la famille Andrews décédée durant l’incendie et qui avait une véritable passion pour les oiseaux exotiques qu’elle avait eu l’occasion de voir durant quelques-uns de ces voyages.